Cour martiale

Informations sur la décision

Résumé :

Date de l'ouverture du procès : 10 juin 2010

Endroit : Centre Asticou, pièce 2601, 241 boulevard de la Cité-des-Jeunes, Gatineau (QC)

Chefs d'accusation
•Chef d'accusation 1 (subsidiaire au chef d'accusation 2) : Art. 75g) LDN, intempestivement a occasionné de fausses alertes.
•Chef d'accusation 2 (subsidiaire au chef d'accusation 1) : Art. 130 LDN, fausse alerte (art. 437 C. cr.).
•Chef d'accusation 3 : Art. 124 LDN, a exécuté avec négligence une tâche militaire.
•Chef d'accusation 4 : Art. 129 LDN, négligence préjudiciable au bon ordre et à la discipline.
•Chef d'accusation 5 : Art. 129 LDN, acte préjudiciable au bon ordre et à la discipline.

Résultats
•VERDICTS : Chefs d'accusations 1, 2, 3, 5 : Retirés. Chef d'accusation 4 : Coupable.
•SENTENCE : Une réprimande et une amende au montant de 1500$.

Contenu de la décision

COUR MARTIALE

 

Référence : R. c. Ethier-Roy, 2010 CM 2009

 

                                                                                                                 Date :  20100610

                                                                                                                 Dossier : 201011

 

                                                                                                    Cour martiale permanente

 

                                                                        Salle d’audience du centre d’Asticou

                                                                                                  Gatineau (Québec) Canada

 

Entre : 

 

Sa Majesté la Reine

 

- et -

 

Caporal V.C.M.P. Ethier-Roy, contrevenant

 

 

Devant :  Capitaine de frégate Lamont, J.M.

 


 

TRADUCTION FRANÇAISE OFFICIELLE

 

MOTIFS DE LA SENTENCE

(Prononcés de vive voix)

 

[1]        Caporal Ethier-Roy, après avoir accepté et inscrit votre plaidoyer de culpabilité à l’égard du quatrième chef d’accusation figurant dans l’acte d’accusation, soit celui de négligence préjudiciable au bon ordre et à la discipline, la cour vous déclare coupable de cette infraction. 

 

[2]        Après avoir entendu les observations des avocats et avoir étudié les documents qui m’ont été présentés pendant l’audience, je suis convaincu que ce qui est arrivé le 17 juillet 2009 n’était qu’un moment de panique et que si vous aviez la possibilité de le revivre, vous corrigeriez la situation.  Je suis aussi impressionné par la preuve qui m’a été présentée, selon laquelle vous êtes un membre apprécié des Forces canadiennes en raison des aptitudes que vous avez acquises et celles que vous allez acquérir dans le groupe professionnel des techniciens médicaux.

 

[3]        Comme vous le savez, les fonctions importantes que vous exercez à titre de professionnel au sein des Forces canadiennes laissent bien peu de place à la panique.  Je suis persuadé qu’au moment de l’infraction, vos actes étaient complètement inhabituels et qu’il y a peu de chance qu’ils se reproduisent. 

 

[4]        La Cour d’appel de la Cour martiale a dit très clairement à plusieurs reprises, tout comme les cours d’appel de l’ensemble du Canada, que lorsque les avocats devant la cour conviennent d’une peine, la cour doit sérieusement examiner cette peine et l’accepter à moins que la peine ainsi recommandée ait pour effet de déconsidérer l’administration de la justice ou soit d’une autre façon contraire à l’intérêt public.

 

[5]        Compte tenu de tous les faits de l’espèce, autant les circonstances de l’infraction que la situation personnelle du contrevenant, je ne peux dire que la peine proposée conjointement par les avocats aurait pour effet de déconsidérer l’administration de la justice ou serait d’une autre façon contraire à l’intérêt public. J’accepte donc la recommandation conjointe des avocats.

 

[6]        Caporal Ethier-Roy, la cour vous adresse un blâme et vous impose une amende de 1 500 $. L’amende devra être payée en versements mensuels de 125 $, qui débuteront le 1er juillet 2010 et se poursuivront les 11 mois suivants. 


 

Avocats :

 

Lieutenant-colonel M. Trudel et Capitaine D. Kerr, Service canadien des poursuites militaires

Avocats de Sa Majesté la Reine

 

Capitaine de frégate J. McMunagle, Direction du service d’avocats de la défense

Avocat du Caporal Ethier-Roy

 Vous allez être redirigé vers la version la plus récente de la loi, qui peut ne pas être la version considérée au moment où le jugement a été rendu.